Fin du Népal

Publié le par debaliaistanbul.over-blog.com

J'ai passé les deux semaines suivant mon trek à Katmandou, trop mou pour bouger (hého, c'est fatigant de voyager hein!! puis finalement faut dire que la vie y était facile et bon marché :) ).

Je m'y suis également attardé du fait que, la première semaine du mois d'octobre, il y avait un des plus importants festivals népalais: Dashain (une sorte de Noël au Népal). Mingma m'avait invité à le fêter avec elle. Son oncle est donc parti acheter une chèvre dans un village près de Katmandou (la période de Dashain est d'ailleurs assez comique, les rues de la ville sont remplies de chèvres, et les transports en commun de gens qui ramènent leur chèvre chez eux).

Le 6 ou le 7 octobre, j'ai donc rdv à 4h du matin chez Mingma, qui habite derrière l'hôpital où elle fait ses études...pour l'occasion, son père a emprunté l'ambulance de la clinique pour transporter la chèvre (et nous) jusqu'à un temple où elle doit être sacrifiée. Prendre une ambulance pour conduire une chèvre sur le lieu de son exécution, la situation était cocace...

De retour à "la maison", la maman de Mingma prépare à manger avec la viande de la chèvre sacrifiée...au moins, cette fois je n'ai aucun doute sur la fraicheur de la viande!

Le reste de la journée, je reste à Katmandou pendant que Mingma visite sa famille pour remettre ses voeux (et au passage empocher les "étrennes"...c'est vraiment Noël quoi).

 

Les jours suivants je me décide enfin à aller à l'ambassade indienne pour faire mon visa (en fait j'y étais déjà allé une fois mais c'était fermé à cause du festival).

Sur place, le fonctionnaire, aimable comme une porte de prison, me fait savoir que je ne pourrai pas recevoir de visa indien temps que je n'aurai pas de visa népalais valide (le mien venant d'expirer, et n'ayant pas trouvé le bureau d'immigration à katmandou (qui porte bien son nom étant donné le nombre de fois que ce bureau a déménagé les 5 dernières années) je m'étais dit que peut-être personne ne s'en rendrait compte et que je n'aurais pas à payer un nouveau visa...raté donc!). Le fonctionnaire prend tt de même ma demande de visa et me demande de présenter mon nouveau visa népalais lors du retrait de mon visa indien.

Je passe donc aussitôt au bureau d'immigration après avoir récupéré la bonne adresse, où ils me prolongent mon visa en qq dizaines de minutes.

 

Trois jours plus tard (un lundi), je retourne à l'ambassade indienne pour mon visa, où j'apprends que celui-ci ne sera prêt que dans 3 jours...je devrai donc retourner à l'ambassade indienne 3 jours plus tard le matin, pour déposer mon passeport et remplir 2 nouveaux formulaire, puis revenir encore une fois dans l'après-midi pour reprendre mon passeport avec le visa.

Evidemment, c'est pas tout...étant donné que je n'avais aucune idée du nombre de mois que j'allais passer en Inde, j'ai fait la demande pour un visa de 6 mois (comme le panneau d'indication de l'ambassade montrait que c'était possible, et pour le même prix qu'un visa plus court). Mais d'emblée (c'était lors de ma première visite) le fonctionnaire me dit que ce n'est pas possible, qu'ils ne délivrent que des visas de 3 mois...bon ben très bien, donne moi 3 mois alors!

Seulement voila, un des 2 allemands qui m'accompagnaient et qui avait demandé un visa normal s'est vu attribuer 6 mois alors que l'autre (ayant demandé 6 mois) n'en a reçu que 4 (ce qui au passage n'existe pas, un visa de 4 mois...).

Il n'y a pas de doute, je viens d'avoir affaire avec l'administration indienne et son organisation sans pareil et sans surprise.

Alors que pour le Népal une simple visite d'une heure suffit pour faire un visa, pour l'Inde il leur faudra une semaine et 4 visites pour faire le même boulot.

 

Une fois notre visa en poche, Martin (un des 2 Allemands) et moi décidons de planifier notre départ de KTM pour le 15 octobre, passer un jour à Lumbini (lieu de la naissance de Boudha) avant de passer la frontière et de se mettre en route pour Varanasi.

 Les 10 heures de bus jusque là se passent sans encombre, mais arrivé à Lumbini on est un peu déçu...la ville comporte une seule rue et le site à visiter n'est qu'un arbre entouré de drapeaux de prière...bon, bennnn, voila voila, au moins ça c'est fait!

 

Le soir, de retour à la guest house, je tombe sur Akara, le français rencontré lors de mon trek un mois plus tôt! Lui aussi part pour Varanasi le lendemain, on fera donc route ensemble.

 

Le jour du départ, tout ira bien jusqu'à la frontière...mais une fois de l'autre côté, les emmerdes commencent: comme on veut arriver à Varanasi le même jour et qu'il nous reste plusieurs heures de trajet, on opte à la frontière pour un taxi collectif, plus rapide que le bus, pour nous déposer à Gorakhpur, un noeud feroviaire situé à 90km de la frontière.

Bon, le chauffeur, con comme un balai, met une heure pour remplir son foutu taxi (on était 12 dedans: 4 devant, 4 au milieu, 4 derrière) mais finalement on se met en route...pour tomber en panne à 10km de l'arrivée.

On doit donc prendre un bus jusqu'à la gare où on chopera un train vers Varanasi (payé 1 euro pour 250 km!), dans lequel un autre mec con comme un moulin nous prendra en grippe car n'ayant pas trouvé notre wagon on s'est installé dans un wagon de classe supérieure juste au moment ou le train partait. A la gare suivant il aura été jusqu'à aller vérifier dans le train qu'on soit bien retourné chez les gueux.

Enfin bon, le voyage est plutôt confortable et on arrive à Varanasi plus tôt que prévu (il est 18h30).

Il nous faut alors nous mettre à la recherche d'une guest house, et là aussi nos nerfs vont être mis à rude épreuve...J'ai beau m'y attendre, savoir à quoi m'en tenir ayant déjà passé 3 mois dans la région il y a 4 ans, c'est plus fort que moi, je me suis énervé.

Un rabatteur s'est mis en tête de recevoir une comission de l'hôtel où on s'installerait, même si ce n'est pas lui qui nous y a conduit (on avait choisi notre guest house via le lonely planet). Ainsi pendant une heure complète, ce gars nous a suivi dans les rues de la ville, s'arrêtant quand on s'arretait, nous attendant à un point stratégique qd on décidait de faire un détour incognito pour essayer de le semer, mais impossible, le gars était plus collant que de la Pattex!

Il nous jurait en plus qu'il ne voulait pas d'argent ni de commission (ben non, évidement, tu nous suis pendant une heure juste pour admirer ma belle barde!).

J'en suis arrivé à deux doigts de déposer mon sac et l'envoyer faire ses ablutions dans le Gange à grands coups de pied au cul, mais je me suis abstenu.

Puis arrivé à notre guest house ce mec à eu l'outrecuidance de dire que c'est lui qui nous y a emmené.

Pas de chance pour lui, il aura perdu une heure pour rien, étant donné qu'on aura bien pris le temps d'expliquer à la réception qu'il n'était pas question de donner le moindre centime à ce gars.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article